Quand les mots semblent inappropriés

Début décembre, quand on appris la nouvelle, j'ai été en arrêt de travail. Pendant 1 mois. Jusqu'au jour de l'accouchement. Puis, je pensai être de nouveau en arrêt. Mais non. Non, je suis en congé maternité. Quand j'ai lu dans le livret remis par la maternité qu'après une IMG on avait droit au congé maternité, sur le coup, ça m'a fait un choc. J'en ai pleuré. Pourquoi rajouter une couche de douleur après la perte d'un bébé ? Comment peut-on être en congé maternité alors qu'on n'a pas de bébé à materner ? Puis, comme tout le reste, ça a fait son chemin. Ça fait partie du travail de deuil. C'est comme ça. J'ai cessé d'y penser.

Aujourd'hui, après avoir été à la sécu, je sais même que je suis dans mon congé pré-natal. Qui se continuera par le congé maternité. 112 jours en tout. Je ne retourne pas travailler avant fin avril... Mais ce temps me sera nécessaire pour être prête à affronter le monde du travail.

Ces mots, ces termes, pour moi déplacés, inappropriés,  je n'y pensai plus. Puis j'ai reçu ce courrier de la Caf. Qui me dit que j'ai droit à la prime de naissance... Re-gloups. Surtout que ça doit être une erreur, questions revenus. Alors que je commence juste à moins penser à tout ce qu'on a vécu, à aller un peu mieux, à relever la tête, à ressortir un (tout) petit peu, ça m'a mis un coup. Ça m'a remis le nez dedans. Mais ça a été moins dur. Ces mots ne m'ont plus autant dérangée. Je ne les ai pas pris en pleine face comme si j'avais reçu cette lettre il y a 1 mois. Le temps a commencé à travailler...

J'ai espoir.