jeudi 16 janvier 2014

Apprivoiser le temps

Les secondes, les minutes, les heures, n'ont plus le même sens aujourd'hui. Moi, je ne suis pas très patiente de nature. J'aime quand ça va vite, bien et comme je l'ai décidé. Mais là, rien ne se passe comme je le veux, comme je le voudrais... Je ne maitrise pas grand chose sur ce temps qui passe.

Il y a ces heures qui sont longues comme des jours. Celles où tu tournes en rond, où rien n'arrive à capter ton attention, ta concentration. Où tout est noir. Et quand tout est noir, le temps s'étire, ralentit, prend son aise... Alors tu cogites, tes pensées s'envolent vers là où il ne faudrait pas qu'elles aillent. Tu pleures, tu es si triste, tout le temps, mais enfin le temps ne doit-il pas arranger les choses ? Submergée par tes émotions, tu es incapable de voir une porte de sortie à tout cela. Pourtant, tu le sais. Quelque part bien caché au fond de toi. Tu sais que le temps qui passe va apaiser ces sentiments. Tu sais que le temps qui passe t'aidera a voir les choses autrement, à reprendre goût à la vie. Oui, avec du temps. Oui, mais combien de temps ?

J'essaye de suivre les conseils de l'homme  : pas à pas. Petit a petit. Chaque chose en son temps. Pour le moment, je me concentre sur la vie au quotidien. Faire les choses de tous les jours me ramène à une espèce de vie de famille "normale". Parfois, ça me fait du bien, cette routine si souvent pénible. Je fais tout minutieusement, lentement, pour que le temps file. Plus vite.

On essaye de penser à (un peu) plus tard. Quand l'homme va retourner au travail. A partir en vacances en février. Loin, très loin au soleil. Changer d'air pour se changer les idées. En famille, se retrouver, laisser nos soucis à la maison pour quelques temps.

Puis il faudra retourner au boulot... Mais là ça me semble encore trop loin pour être vraiment capable de l'imaginer. Je ne sais pas encore à combien de temps j'ai droit. Au moins à 8 semaines de congé maternité. Car oui, je suis en congé maternité. J'aurai tellement aimé qu'ils donnent un autre mot à cette période... J'aurai peut-être droit à plus, c'est la sécu qui décide.  De toutes façons, c'est trop tôt pour me projeter aussi loin...

D'ici là, l'eau aura coulé sous les ponts. Du temps aura passé. Il faut juste arriver à l'apprivoiser, ce temps. Accepter de ne pas guérir d'un coup de baguette magique. Et que cela prendra le temps qu'il faudra...

4 commentaires:

  1. Je manque de mots....peur d'etre maladroite. Je pense fort à toi <3

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  2. Oui pas à pas, petit à petit...
    Prendre le temps, de toute façon, ce n'est pas possible de faire autrement...

    Bien du courage, tu peux surmonter ça ♥

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  3. le temps t'aidera mais ne te fera pas oublier.
    Tu vivras avec cette douleur dans ta poitrine mais tu vivras.
    Tu verras, tu seras même heureuse. Il ne faudra pas t'en vouloir pour ca.
    Ton ange restera dans votre coeur à tout jamais.

    Je pense à vous très fort <3

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  4. Après la pluie, le beau temps. Après l'hiver, le printemps. J'espère que le soleil vous réchauffera vite, vite, vite et qu'il ramènera bientôt le sourire dans ton cœur.

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